Biotechnologie
- Publié par A. S.
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Des insectes comme source de protéines alternatives
Dschang, UDs/SIC – 14/09/2017. L’exploitation massive des insectes pourraient aider à satisfaire la demande croissante en besoin alimentaire de par le monde en général et dans les pays en voie de développement en particulier, où sévit la famine. Tel est ce qui ressort du séminaire organisé le 12 septembre 2017, au bloc des laboratoires sis au Campus A de l’Université de Dschang (UDs), par le Laboratoire de Biotechnologie et de Bio-informatique (L2B) sur le thème « Opportunities of farming insects for food and feed : global view ». C’est le second genre organisé par ce laboratoire rattaché au Département de Production Animale de la Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricole (FASA) de l’UDs. Il était question, précise le Dr Félix Meutchieyé, Chef de ce laboratoire, qui a par ailleurs modéré cette séance de travail, de vulgariser les idées sur la biotechnologie. Pendant 1h30min (14h-15h30mn), les 24 participants –parmi lesquels des étudiants, des enseignants et un expert venu du Kenya– ont ainsi échangé avec l’intervenant du jour le Dr Paulin Nana, enseignant à la Filière des métiers de bois, de l’eau et de l’environnement (FMBEE) d’Ébolowa et dont les travaux de recherche porte sur les insectes pour les aliments et les aliments pour les animaux.
Son intervention a permis aux participants de s’imprégner de ce que le degré de croissance de la population dans le monde implique des risques réels de dépassement du seuil de rendement durable de l’écosystème qui dépend des aliments, qu’il s’agisse de terres cultivées, de pâturages ou de pêches et que de ce fait, l’utilisation d’insectes en tant qu’aliment alimentaire et alimentaire s’harmonise parfaitement dans le contexte d’une alimentation durable. Les ingrédients alimentaires, a-t-il été mentionné, émergent en effet comme une question pertinente en raison de la hausse des coûts de la protéine animale, de l’insécurité alimentaire et de l’alimentation, des pressions environnementales et de la demande croissante de protéines dans les classes moyennes. Ceci étant, la consommation d’insectes ou d’entomophagie contribue donc positivement à l’environnement, à la santé et aux moyens de subsistance. Cependant, il été relevé que certaines espèces d’insectes comestibles telles que les abeilles et vers de soie, sont maintenant en danger. Néanmoins, les produits alimentaires à base d’insectes pourraient avoir un marché similaire à celui de la farine de poisson et du soja, qui sont actuellement les principaux composants utilisés dans les formules d’alimentation animale pour l’aquaculture et le bétail. Ce séminaire du L2B témoigne une fois de plus du dynamisme qui caractérise la recherche à l’UDs, et les pistes qui ont été explorées constituent une réponse aux problème de développement./LP