Cinquantenaire du CAMES
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La brillante participation de l’Université de Dschang
Ouagadougou,UDs/SIC-12/06/18.Les acteurs de premier plan de l’institution ont séjourné à Ouagadougou, entre le 25 mai et le 1er juin 2018 avec en prime : un marketing de la Fondation, désormais modèle.La Fondation africaine et malgache pour l’Enseignement supérieur et la Recherche (FAMER), dans sa conception, va s’inspirer, entre autres, de la Fondation de l’Université de Dschang (FONDUDS). C’est ce qu’a indiqué le Prof. Hervé Ndoume Essingone, au soir du 30 mai 2018, au Centre international des Conférences de Ouagadougou. C’est à cet universitaire gabonais, agrégé de sciences de gestion, que le Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES) a confié le projet de réflexion sur sa future fondation. Son affirmation fait suite à l’exposé fait ce jour-là par le Prof. Martin Tchamba, au nom de l’Université de Dschang, dans la salle des cérémonies du CIC de la métropole burkinabé.
Le 30 mai 2018, le CAMES a organisé au CIC de Ouagadougou, un colloque sur son futur. Cette activité rentrait dans le cadre du cinquantenaire de cette institution panafricaine. Le Recteur de l’Université de Dschang, Prof. Roger Tsafack Nanfosso, a modéré le panel 4, avec pour thématique : « Le financement du CAMES ». Il s’est agi pour les trois exposés enregistrés dans cette phase de montrer comment le CAMES, en proie à des difficultés financières, peut renverser la tendance et s’attirer d’autres types de financements. Sur cette question, le Prof. Martin Tchamba, venu de l’UDS, a fait une communication intitulée : « Gouvernance universitaire et financements alternatifs : Le cas de l’Université de Dschang ».
Le chef de département de Foresterie, à la FASA, sur la modération de son chef d’institution, a étalé l’arsenal mis en place par l’Université pour s’attirer des financements autres que ceux pourvus par l’Etat. Le Prof. Martin Tchamba a évoqué la mise en place du CATI2-UDS, un incubateur de startups dont il coordonne les activités depuis la création en fin d’année 2016. Cette structure bénéficie d’appuis institutionnels multiformes et gagne des marchés de consultance. L’orateur a ensuite présenté le Groupe international entrepreneurial SA, une société anonyme créée en 2016 avec 87 actionnaires, membres à divers titres de la communauté universitaire de Dschang.
La FONDUDS en star
Le dispositif présenté qui a le plus attiré l’attention est la Fondation de l’Université de Dschang (FONDUDS), lancée au mois d’août 2018. Détail important qui a enrichi l’assistance : elle est gérée par des opérateurs privés, l’université n’ayant que 03 représentants au sein du conseil d’administration qui compte 15 membres. C’est donc une fondation de type partenarial, qui tranche avec les fondations de type universitaire. Au chapitre des réalisations, elle va construire, dès le mois de juin 2018, les locaux de l’école doctorale de l’Université de Dschang, a indiqué le Prof. Martin Tchamba.
Dans ce panel 4, le Prof. Hervé Ndoume Essingone a fait un exposé sur la Fondation africaine et malgache pour l’Enseignement supérieur et la Recherche. Un projet dont il pilote la réflexion. L’objectif est que le CAMES réussisse à attirer des ressources alternatives. « Aujourd’hui, avec l’apport des expériences de l’Université de Dschang et des autres collègues qui sont intervenus, le travail va être enrichi pour que nous élaborions un dispositif qui soit en phase avec les perspectives du CAMES et qui ne rentre pas en conflit avec les dispositifs similaires qui existent déjà au sein de nos universités », a-t-il indiqué à notre microphone au sortir du colloque.
Avant de modérer le panel sur les financements, le Recteur de l’Université de Dschang a eu le temps de réagir aux communications faites lors du passage des panels précédents. Par exemple, à la suite de l’exposé inaugural du Secrétaire général du CAMES portant sur le thème : « Etablir une vision partagée du CAMES du futur », il a pris la parole pour indiquer que le secrétariat général de cette institution devrait proposer au conseil des ministres une délibération qui oblige les Etats à citer les directives du CAMES dans les lois, décrets et arrêtés qui organisent l’enseignement supérieur sur leurs territoires respectifs.
De même, à l’issue des communications comptant pour le panel consacré au renforcement de la présence du genre dans le leadership au niveau de l’enseignement supérieur dans l’espace CAMES, le Prof. Roger Tsafack Nanfosso a permis de nuancer le constat alarmiste des exposantes. Le Recteur a en effet fait remarquer que le Cameroun est avancé en termes de solutions : 25 % des recteurs des universités publiques sont des femmes.
Contribution du Recteur au livre du cinquantenaire
Le 25 mai 2018, à l’occasion des journées portes ouvertes organisées au siège du CAMES, sis à 1200 logements, à Ouagadougou, l’historien ivoirien Chikouna Cissé a présenté son livre intitulé : « Le CAMES – 1968-2018 : Un demi-siècle au service de l’enseignement supérieur et de la recherche en Afrique ». Un ouvrage qui fait le bilan sans complaisance de l’institution et pour lequel le Recteur de l’Université de Dschang a contribué comme source. Il est plusieurs fois cité par l’auteur, à la suite de l’entretien qu’il lui a accordé le 26 janvier 2018 à Niamey.
L’Université de Dschang a également participé au cinquantenaire du CAMES à travers la première édition des Olympiades universitaires de cette institution. Une compétition largement dominée par les Ivoiriens qui ont pris la première place, à travers leurs étudiants, dans 06 disciplines sur 09. Le Prof. Brusil Miranda Metou, Vice-Recteure à l’UDS, chargée de la Recherche, de la Coopération et des Relations avec le monde des entreprises, y a joué le rôle de membre du jury, aux côtés de 06 autres personnes issues des pays différents. C’est également l’agrégée de droit public qui a déroulé, pendant la soirée de l’excellence, le 1er juin, la biographie du troisième secrétaire général du CAMES, le Prof. Henri-Valère Kiniffo. Né le 15 juillet 1930 à Cotonou (Bénin), cet enseignant de pathologies chirurgicales a dirigé l’institution de 1988 à 1992. Il est décédé le 02 décembre 2010.
Youssouf Monkouop, étudiant en deuxième année de thèse de Doctorat en Histoire à l’UDS, a participé à la phase finale internationale de ces olympiades à Ouagadougou, notamment les 30 et 31 mai 2018. Dans la discipline « Histoire », il a finalement terminé troisième, derrière Seidou Douti de l’Université de Lomé (Togo) et Yves Roland Koffi Kouassi de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte d’Ivoire). Le porte-flambeau de l’UDS a pêché par l’inexistence d’un budget annexé au projet qu’il a défendu devant le jury. Il s’en tire tout de même avec 325 000 F CFA de primes.
Le Prof. Moïse Timtchueng, point focal des olympiades universitaires du CAMES à l’Université de Dschang, a également participé au cinquantenaire de l’institution à Ouagadougou. L’agrégé de droit privé en a profité pour coacher Youssouf Monkouop. Il dit avoir tiré les leçons de l’échec des Camerounais à cette première édition. « Je remarque que nous ne maitrisions pas toutes les règles du jeu. Maintenant que c’est le cas, nos candidats seront mieux préparés l’année prochaine », a-t-il indiqué le 1er juin pendant la cérémonie de récompenses. Le match Cameroun – Côte d’Ivoire aura donc probablement lieu en 2019 à l’occasion de la deuxième édition des olympiades du CAMES. En attendant, l’UDS se satisfait d’avoir marqué son présence à Ouagadougou pendant les festivités du cinquantenaire de cette organisation panafricaine.HA
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