Comités consultatifs interafricains
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L’Université de Dschang fait 100% de promus
Dschang,UDs/SIC-18/07/18.Treize sur treize. Tel est le résultat qui a sanctionné les sollicitations de changement ou de reconnaissance de grades universitaires adressées par l’Université de Dschang (UDs) aux Comités consultatifs interafricains (CCI) 2018 du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Les conclusions sont officiellement tombées le 17 juillet au terme des travaux de la 40e session des CCI qui se sont déroulés du 09 au 18 juillet à Niamey au Niger.
Les enseignants-chercheurs de l’UDs ont été promus dans les grades de Maître-Assistant (MA) et de Professeur Titulaire (PT) dans deux Commissions techniques spécialisées (CTS) : celle de Sciences économiques et gestion d’une part et, d’autre part, celle de Sciences juridiques et politiques. Pour le grade de MA, il s’agit de : Ananga Onana Anaclet, Bimeme Bengono Isidore, Nguena Christian Lambert, Omenguelé René Guy, Totouom Fotué Luc Armand, Takoudjou Nimpa Alain (CTS de sciences économiques et de gestion); Foulla Damna Appolinaire, Omgba Mimboé Eteme Dimitri Gaétan, Tchabo Sontang Hervé Martial, Lowé Gnintedem Patrick Juvet (CTS sciences juridiques et politiques). Pour le grade de PT, les reconnus sont : Avom Désiré, Feudjo Jules Roger, Tsafack Nanfosso Roger Antoine Pépin.
Seuls les domaines dans lesquels il existe le concours d’agrégation pour le recrutement des Maîtres de conférences avaient des candidats. Ceux qui sont passés MA aspirent en effet à présenter ce concours. A l’exception de Christian Lambert Nguena – ajourné au CCIU camerounais mais passé au CCI du CAMES avec la cote la plus élevée (A) – tous les autres promus étaient déjà Chargés de cours (CC), grade équivalant dans le système national de promotion à celui de MA. Jusqu’en 2015, le CAMES acceptait que les CC se présentent au concours d’agrégation. Mais après, l’organisation a estimé que le grade de MA était un pré-requis fondamental. Si le candidat avait un grade équivalent dans un système autre, il doit ainsi se soumettre à l’évaluation du CAMES soit pour que son grade soit homologué, soit pour suivre de zéro le processus de changement de grade. D’où la ruée des Camerounais sur l’évaluation par les CTS du CAMES depuis l’année 2016. Les candidats qui sont passés PT, quant à eux, étaient déjà tous professeurs titulaires dans le système camerounais. Ces derniers ont ajouté des flèches à leurs arcs pour accroitre leur notoriété et être éligibles à certains programmes internationaux où seuls les grades obtenus au CAMES sont requis.
Le score obtenu par l’UDs est une victoire car les dossiers de ses candidats tout comme ceux des autres universités du Cameroun avaient connu de nombreux rejets ou ajournements dans les années antérieures. Globalement, les universités du Cameroun ont présenté 60 candidats dont 38 au CTS-SEG et 22 au CTS-SJP. Au total 51 d’entre eux ont été inscrits sur les listes d’aptitude à l’exercice de leurs fonctions dans les grades sollicités. Le taux de réussite général approche ainsi les 90%. Contrairement à l’idée selon laquelle les universités de type anglo-saxon ne présenteraient pas de candidats au CAMES (perçu comme étant essentiellement francophone), l’Université de Buéa a présenté avec succès ses 03 candidats dans les deux CTS sus cités. In fine, au-delà d’une réussite statistiquement parfaite pour l’UDs, l’on observe que le pôle d’excellence de qualification des enseignants en économie et gestion se déplace vers Dschang. Sur 05 professeurs titulaires CAMES en économie, 03 sont à l’UDs. Les 02 PT en gestion y sont également.
Entre 2016 et 2018, les universités du Cameroun ont eu le temps de s’acclimater à l’épreuve du changement de grade au CAMES. D’où la réussite massive cette fois-ci et l’espoir que le cap sera maintenu dans les années à venir./ATD