GICAM-Livre Blanc: Note de lecture

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Entre les lignes du Livre Blanc du GICAM

Dschang,UDs/SIC-07/04/21.Le « Livre Blanc de l’Economie camerounaise » est un véritable tour d’horizon sur l’économie du Cameroun, une analyse critique de l’environnement camerounais, assortie des solutions du point de vue du patronat. 128 pages au total, deux parties de trois chapitres chacune.  Sans  surprise, au-delà de la  table des matières, le Livre Blanc du GICAM est ouvert  par une brève présentation du GICAM, puis un propos liminaire de son Président. Il traite de manière générale, des mécanismes par lesquels le Cameroun pourrait effectivement sortir du statut quo et se positionner efficacement et concrètement comme leader, d’abord dans la sous-région Afrique Centrale, et ensuite en Afrique en général. Plusieurs solutions de développement économique émanent de cet ouvrage, qui de prime abord explique les problèmes que rencontre l’économie de l’Afrique en miniature. Dans cette perspective, le GICAM à travers le « Livre Blanc de l’économie camerounaise » évoque 6 points qui entravent le développement du Cameroun et qui doivent, selon eux, être totalement améliorés, voir être réorganisés pour espérer atteindre l’émergence. D’après le GICAM, La première contrainte au développement économique du Cameroun est le « Modèle Economique » auquel le GICAM suggère de revoir les mécanismes d’investissements et de gestion. Le deuxième problème est centré sur la gouvernance qui est au centre des problèmes de l’Afrique indépendante en général. La grande partie des propositions qui sont faites dans le « Livre Blanc de l’économie camerounaise » renvoie à cette question de la gouvernance au Cameroun. Dans ce sillage, une réforme des politiques publiques et de l’Administration publique est urgente, car cela permettra d’avoir des institutions fortes, gage du bon fonctionnement de l’économie d’un pays. Le troisième point relevé est celui de la « Fiscalité de développement ». En effet, les entreprises du Cameroun rencontrent d’énormes difficultés à s’arrimer au modèle d’imposition. Une réforme dans ce sens, notamment à travers la diminution des taxes et du taux d’imposition permettront au secteur informel de sortir de la clandestinité sans risque de sanctions et de redressement fiscal. Le « Capital humain » constitue un problème majeur dans le redécollage économique du Cameroun. Ce point est crucial dans la mesure où c’est l’être humain qui est à la base de la production et de la consommation. Par conséquent, la qualité de la formation dans les universités garantit la qualité et la quantité de la création de richesses ainsi que leur survie. Le « Financement » est le principal problème que rencontre les entreprises au Cameroun. M. Célestin Tawamba dans son propos liminaire a évoqué ce point en rappelant aux jeunes présents que la diminution du taux de leur recrutement est due à la question des finances de l’entreprise : « Une entreprise qui est taxée sur son capital et non sur son revenu est susceptible de ne pas recruter assez, car si elle recrute, elle ne pourra pas payer parce que le taux d’imposition est élevé et ne permet que la diminution du chiffre d’affaire de l’entreprise », affirme-t-il. Le dernier point évoqué par le « Livre Blanc de l’économie camerounaise » du GICAM c’est le « Dialogue économique et social ». Pour lui, il est clair que le dialogue permet de préserver la stabilité politique, économique et social. C’est pourquoi le GICAM fait du « Dialogue économique et social » un axe principal de ses multiples propositions. Cette instance patronale prône cela comme fondation de l’architecture économique future de l’Afrique en miniature.

Au terme des échanges très nourris, GICAM, Université et le public se séparent avec le sentiment d’un décryptage en profondeur sur l’économie du Cameroun et les enjeux d’une reforme indispensable aussi bien du point de vue managérial que fiscal, pour envisager un vrai redécollage de ce pays, malgré les écueils qu’imposent aussi la pandémie à corona et ses conséquences.

 

 

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