Grandes conférences

L’UDs a abrité les premières Journées scientifiques camerounaise de la santé reproductive

Dschang,UDs/SIC-23/03/23.L’Université de Dschang à travers la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutiques et sous la houlette de son Doyen le Prof Siméon Pierre CHOUKEM a organisé du jeudi 23 au vendredi 24 Mars 2023 un congrès qui s’est déroulé dans la salle des conférences et de spectacle du Campus A.
Monsieur le Recteur de l’Université de Dschang dans son allocution d’ouverture a s’est réjoui « de constater que des spécialistes du droit, des professionnels de santé, des experts de notre pharmacopée traditionnelle, des économistes pour ne citer que ceux-là, sont réunis pour adresser cet épineux problème ». Il a dit espérer que cette rencontre aboutira à « l’élaboration des recommandations dont la nature transdisciplinaire garantira l’applicabilité dans la mesure où cette approche épouse merveilleusement la dynamique collective. »
Ces journées scientifiques qui avaient au total 06 sessions de communication avec des panelistes bien avisés sur la matière ont permis de mettre à découvert les défis de l’avortement sécurisé en Afrique.
Lors de ce congrès plusieurs notions autour de l’avortement ont été évoqués comme l’aspect législatif au Cameroun, l’ampleur des avortements à risques en Afrique, les conséquences de l’avortement non sécurisé sur la santé des femmes, quelques axes de dépénalisation des avortements, l’apport de quelques plantes médicinales sur la nidation, la santé des femmes et droits fondamentaux…
L’accent a également été mis sur la prévention, le planning familial, l’utilisation des méthodes contraceptives, l’éducation de la jeune fille, l’autonomisation de la femme…
Dans le monde, on compte 73,3 millions d’avortement chaque année, en Afrique subsaharienne, on compte 91 grossesses non planifiées sur 1000 dont 41% aboutissent à des avortements, et dans les pays sous-développés, 78,2% des avortements sont à risque (non sécurisés).
La journée internationale de l’avortement sécurisé est célébré le 28 septembre et le thème qui a été retenu l’année 2022 était <<l’avortement en des temps incertains appellent une action collective diversifiée sur de nombreux fronts.>> Cette journée a été mise sur pied pour dorénavant déclassifier les sujets sur l’avortement des sujets tabous.
Les étudiants présents ont bénéficiés durant ces deux jours des formations pratiques à l’aspiration manuelle intra-utérine, en plus d’intenses exchange, enseignements et partages d’expériences.
La présidente du comité d’organisation le Prof FOUEDJIO Jeanne Hortence épse FOUELIFACK affirme que : <<La santé sexuelle, est à la base de la vie, il n’y a pas de vie sans rapports sexuels, c’est la source même de la perpétuation. Il est important que nos futurs professionnels de santé prennent la pleine de la question en vue de l’aborder avec le tact nécessaire, beaucoup de conscience, beaucoup d’empathie.>>
Notons que, en Afrique, l’avortement non sécurisé est l’une des causes principales de décès et de morbidité maternelle. /FT