Jeux Universitaires Maroua 2018
- Publié par R.
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« Une médaille d’or à dix mille,… j’ai peur d’être ruiné, mais je suis prêt à me ruiner » Prof. Roger Tsafack Nanfosso, Recteur de l’Université de Dschang.
Maroua,08/05/18. SIC. Nous avons vu vous galvanisez vos troupes et ce depuis des années. Quel est l’objectif d’encourager ainsi vos athlètes ?
Prof. Roger Tsafack Nanfosso: Ecoutez, nous sommes simplement ensemble à l’UDs. Nous avons un slogan qui est celui de « la dynamique collective » où on essaye de faire en sorte que nos trois composantes: le personnel enseignant, le personnel non-enseignant et les étudiants, se sentent embarquer dans le même navire. Que chacun sente que ce qu’il apporte permet de faire avancer l’institution dans son ensemble. Et je crois qu’au bout de deux ans et demi, trois ans, tout le monde a bien compris que c’est pas une affaire personnelle. Nous avons affaire à une institution que nous devons faire avancer ensemble et tout le monde doit participer à cette avancée.
SIC : Nous constatons que vous insistez sur l’Organisation. Pourquoi ?
Prof. Roger Tsafack Nanfosso: Oui, tout le monde est partie prenante de cette organisation. Vous voyez il est 21h, je suis avec mes collègues. Nous sommes venus rendre visite à nos étudiants. Tous sont enthousiastes de voir que nous sommes là. Nous sommes partie prenante de ce qu’ils font et que eux aussi sont partie prenante de ce que nous faisons.
SIC : Est-ce que vous avez des primes spéciales que vous donnez pour galvaniser vos athlètes ?
Prof. Roger Tsafack Nanfosso: Ils ont des primes normales, je viens de féliciter ceux qui ont eu des médailles d’or ; une médaille d’or à dix milles, donc si vous en avez cinq ça fait cinquante mille, j’ai peur d’être ruiné (rires), mais je suis prêt à me ruiner (rires), si d’aventure j’ai cent médailles d’or …
SIC : Quel est le sens de ces jeux de Maroua selon vous ?
Recteur : Le défi, le défi. Notre pays a mal à sa sécurité, il a mal à son vivre ensemble, il a mal à sa sérénité. Nous étions à Bamenda l’année dernier, les universitaires ont montré qu’en dépit des velléités sécessionnistes, on pouvait montrer par le truchement des universités que le Cameroun est un et indivisible, et on l’a fait. Nous sommes à Maroua cette année, ici aussi nous sommes entrain de montrer qu’en dépit d’une velléité terroriste, le Cameroun est un et indivisible et les universitaires le montrent. L’université camerounaise est réunie ici, elle s’est réconciliée avec elle-même, elle a conciliée la nation avec elle-même. C’est absolument extraordinaire que devant une telle diversité de genre, de religion, de sexe, de tribus, tous se retrouvent autour d’un idéal commun, être heureux ensemble, vivre ensemble et porter haut l’idéal de la République. C’est quelque chose d’extraordinaire.
Propos recueillis par VK/FN