L’ÉVALUATION DES MÉMOIRES DE MASTER À L’UNIVERSITÉ* – CHRONIQUE LIBRE EN 10 ÉDITIONS

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Chronique n°9_
*NOTER LA FORME DU MÉMOIRE*

Alexandre T. DJIMELI
Université de Dschang (Cameroun)

 

DschangUDs/SIC-18/03/25.La forme du mémoire renvoie ici à la manière dont le contenu est exposé. Elle procède d’un plan définitivement établi lorsque la recherche en soi est terminée. Notre expérience nous montre qu’il n’y a ni d’exemple de mise en ordre standard, ni de modèle universel d’exposition. Tout dépend de la nature du sujet, des éléments obtenus au terme de l’enquête, des objectifs particuliers poursuivis par le chercheur relativement à la communication de ses résultats, des exigences conventionnelles de chaque établissement, etc. Toutefois, quel que soit le plan que l’on adopte, il y a des constantes qui devront apparaître lorsqu’il s’agit d’un mémoire de recherche.

Globalement, le mémoire a des paratextes de début, un texte principal, et des paratextes de fin. Les paratextes de début comprennent, entre autres, les pages de titre, l’avertissement (éventuellement), la dédicace et les remerciements, le sommaire, les tables ou listes (d’illustrations, de tableaux, de figures, de sigles, acronymes et abréviations, etc.), le résumé et l’abstract, etc. En principe, chaque Unité de Formation et de Recherche (UFR) précise l’ordre dans lequel ces éléments destinés à favoriser la prise en main et la circulation dans le mémoire apparaissent.

Le texte proprement dit s’ouvre par une introduction générale et se referme par une conclusion générale. Dans des modèles anglo-saxons, l’introduction générale est le premier chapitre et, la conclusion générale, le dernier. Entre les deux, il y a soit des parties dans lesquelles sont développés des chapitres, soit directement des chapitres. Dans la première hypothèse, chaque partie est annoncée par une introduction partielle et clôturée par une conclusion partielle. À l’intérieur, chaque chapitre a une introduction, un développement et une conclusion. Cette préoccupation de forme illustre en même temps l’organisation de la réflexion visitée dans la précédente édition de la présente chronique. Dans certains établissements, voire certaines disciplines, l’UFR a adopté des structures générales types: deux parties, ou trois, ou autres, à l’intérieur desquels il y a deux chapitres ou plus. Lorsque c’est le cas, l’étudiant est aussi évalué sur sa capacité à appliquer le protocole institutionnel arrêté. Les évaluateurs s’attardent souvent sur les équilibres (en référence à la longueur des développements) entre parties, entre chapitres, entre sections de chapitres, etc. En tout état de cause, il est toujours nécessaire que chaque établissement, ou discipline, arrête un modèle pour réduire les disparités qui peuvent introduire des biais ou des méprises dans l’évaluation.

Les paratextes de fin rassemblent les références, éventuellement des index (d’auteurs ou de notions), les documents annexés, la table des matières, etc. Leur présentation doit toujours respecter le modèle institutionnellement adopté. Au sujet des références en particulier, leur apparition doit strictement correspondre ou faire rigoureusement écho au modèle de référenciation appliqué dans le texte principal. Ce modèle de référence ou de citation, lui aussi, est généralement défini ou arrêté par l’UFR ou autre structure.

Les évaluateurs vérifient aussi et surtout la qualité de la langue, sa correction et sa clarté. La langue (anglais ou français, allemand, espagnol, italien, chinois, langues camerounaises, bref tous les systèmes de signes admis dans la rédaction des mémoires) doit être correcte. Le candidat est appelé à faire montre d’une maîtrise irréprochable de la grammaire et de l’orthographe de celle qu’il choisit. Il est nécessaire qu’il adopte un style universitaire : incisif et dépouillé, simple et direct, termes techniques homologués dans la discipline du mémoire, etc.

La forme peut être notée sur deux points :
– Respect du protocole institutionnel de présentation : 1 pt
– Correction de la langue utilisée : 1 pt.

*Prochain article : APPRÉCIER LA SOUTENANCE*