Lutte contre le cancer du col utérin

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La nécessité de prévenir, plutôt que d’attendre pour guérir 

Dschang, UDs/SIC-29/03/2018. Le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique important en Afrique subsaharienne. À la faveur du 9e congrès international de Congrès international de l’Association des anciens étudiants camerounais de Suisse (ANES) sur « la prévention et le traitement du cancer du col de l’utérus en Afrique subsaharienne », les spécialistes de cette maladie sont d’accord sur le fait que l’une des meilleurs stratégies pour lutter contre cette maladie c’est de la prévenir au moyen des dépistages et des traitements des pré-cancers.

En effet, comme l’affirme le Pr Patrick Petignat de la Faculté de médecine, Université de Genève, « [la] prévention du cancer du col [est] recommandée […]. Elle permet d’éviter le cancer. Quand on traite un pré-cancer, cela évite le développement du cancer ».

 

 

Le Pr Pierre Siméon Choukem, Doyen de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques (FMSP) de l’Université de Dschang (UDs) s’inscrit sur la même lancée : « le cancer du col est une maladie qu’on peut aisément prévenir ; ou alors si on n’a pas pu le prévenir, on peut aisément le dépister et le guérir avant qu’il soit trop tard. Malheureusement dans ma vie de médecin, j’ai vu beaucoup de femmes avoir un cancer du col métastasé, c’est-à-dire diffusé dans tout le corps et puis en mourir. […]Parlant du HPV qui est la principale cause de ce cancer, à partir du moment où on l’a découvert –ce qui a donné droit à un prix Nobel– on a compris que le vaccin qui a été développé par la suite pourrait permettre de sauver nos filles. Donc c’est un appel à la population : laissons nos enfants filles se faire vacciner –les gynécologues vous le diront– à un âge beaucoup plus jeune, généralement moins de 12 ans ».

Le Dr Kenfack Bruno, gynécologue, par ailleurs Directeur du Centre médico-social (CMS) de l’UDs : « chaque fois qu’une femme arrive dans mon bureau et que je l’évalue et trouve qu’elle a un cancer du col, j’ai de la peine parce que c’est un cancer qu’on peut prévenir. Si une femme décide aujourd’hui de ne pas avoir de cancer du col de l’utérus, elle peut ne pas avoir. [Pour éviter les cas de complication, il faut que les femmes] adhèrent aux campagnes de dépistage, c’est-à-dire qu’elles viennent d’abord. Parfois, on organise des campagnes de dépistage, elles ne viennent pas. J’ai fait une campagne ici (à Dschang) en 2015, on voulait 1000 femmes. Elles étaient quand même venues, mais ne suffisaient pas. Quand elles viennent, celles qui n’ont pas de problèmes, on leur dit rendez-vous dans 5 ans. Il y a en a qui ont des petits problèmes, qu’on peut résoudre : il faudra qu’elles reviennent quand on les convoque. Je me suis rendu compte que sur 100 femmes qui viennent au départ, si on les re-convoque 6 mois après, c’est peut-être 70 qui viennent. Cela nous gêne, parce qu’elles vont revenir trois ou quatre ans après avec des cancers. Donc qu’elles viennent, et quand elles viennent qu’elles adhèrent aux programmes ». /Propos recueillis par LP

 

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