Prof. Nadine Machikou Ngameni

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Une politiste chevronnée, désormais vice-recteur chargé des Enseignements, de la Professionnalisation et du développement des TIC à l’UDs

Dschang,UDs/SIC-22/07/24.Le Prof. Nadine Machikou Ngameni, que le président de la République déploie à l’Université de Dschang comme vice-recteur chargé des Enseignements, de la Professionnalisation et du développement des TIC, était jusqu’au 10 juillet 2024, vice-recteur chargé de la Recherche, de la Coopération et des Relations avec le Monde des Entreprises à l’Université de Yaoundé II.

Première femme professeure titulaire de science politique selon les comités consultatifs interafricains du CAMES (depuis 2016), le Prof. Machikou Ngameni est une habituée de l’Université de Dschang. Des activités scientifiques l’ont souvent conduite au sein de son campus. Le 12 mai 2017, elle fait partie du jury qui consacre le premier docteur en science politique de l’Université de Dschang. Ledit jury est alors présidé par le Prof. Luc Sindjoun. Le candidat, Gervais Takougang Damlabeng, défend pendant 3 heures et 45 minutes, une thèse de 447 pages intitulée : « 𝐿𝑎 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑎𝑚𝑒𝑟𝑜𝑢𝑛𝑎𝑖𝑠 : 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑒𝑥𝑐𝑙𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛, 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒́𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒́𝑒 𝑒𝑛 𝑗𝑒𝑢 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑖𝑝𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛. »

Le 4 novembre 2020, le Prof. Machikou répond à l’invitation de l’Université de Dschang à l’occasion du lancement des activités de l’Unité de Recherches politiques, stratégiques et sociales (UPROSSOC), que dirige alors le Prof. Joseph Keutcheu, au sein de la Faculté des Sciences juridiques et politiques. Invitée d’honneur, elle dit la leçon inaugurale sur le thème : « 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒆𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆́𝒎𝒐𝒄𝒓𝒂𝒕𝒊𝒆𝒔 ? » Un moment solennel d’une cinquantaine de minutes suivi à l’Auditorium Joseph Fondjo par des enseignants-chercheurs et des étudiants de diverses disciplines.

En janvier et en juillet 2023, le Prof. Machikou répond une fois de plus à l’invitation de l’UDs. Avec l’Université de Toulouse Capitole, l’Université que dirige le Prof. Roger Tsafack Nanfosso organise alors des sessions internationales de préparation au concours d’agrégation CAMES des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion. La nouvelle Vice-Recteure de l’UDs fait partie à ces occasions des experts sollicités pour préparer les candidats politistes.

### L’agrégation de science politique, son affaire !

S’agissant du concours d’agrégation CAMES justement, le Prof. Machikou y a laissé une empreinte. D’abord, comme lauréate. Elle termine major ex-aequo de la section « science politique » à la session de 2011 à Abidjan. Une prouesse. Car, ce n’est que l’année d’avant qu’elle soutient à l’Université Picardie Jules Verne d’Amiens, en France, sa thèse de doctorat. Un travail scientifique intitulé : « 𝐿𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙’𝐸́𝑡𝑎𝑡 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑏𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑔𝑖𝑜𝑛𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́ ».

Le Prof. Pascale Laborier, une autre dame de fer de la science politique, a encadré la thèse du Prof. Machikou Ngameni. Les deux se croisent dans le même jury en 2019 à une autre échelle. C’est à Ouagadougou, au Burkina Faso. La filleule a grandi entre temps. Le CAMES lui a confié la responsabilité de conduire le jury du 19ème concours d’agrégation des SJPEG, dans la section « science politique ». Elle sera reconduite dans cette fonction à l’occasion de la 20ème session dudit concours, à Cotonou, au Bénin.

### Trajectoire scientifique

Sur le plan scientifique, les travaux de la vice-présidente de l’Association africaine de science politique (elle a été élue le 26 mars 2021) portent, entre autres, sur « les expressions pratiques et symboliques de la violence, l’autocratisation, l’économie politique et morale des émotions (compassion pour l’Afrique, colère dans le cadre de la crise anglophone ou la secte islamiste Boko Haram, etc.), les politiques publiques et l’intégration communautaire en Afrique », indique-t-elle dans une biographie.

Directrice de séminaire à l’École supérieure de Guerre de Yaoundé, le Prof. Machikou Ngameni a déjà collaboré comme professeure invitée dans plusieurs universités nationales et étrangères : le Global Institute de l’Université de Genève, l’Université de Paris Nanterre, l’Université de Paris Dauphine, l’Institut international de la Francophonie de l’Université de Lyon, l’Académie diplomatique du Vietnam, l’Université de Lomé, l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Kara, l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Le Bayreuth International Graduate School of African Studies (Allemagne) et le Groupe de recherche « Contending Modernities Project » de l’Université Notre-Dame de l’Indiana (USA) ont également eu recours à son expertise.

Service à la société

À 46 ans (elle est née le 17 janvier 1978), la politiste débarque à l’Université de Dschang. Les étudiants-chercheurs et enseignants-chercheurs candidats à l’agrégation en science politique peuvent applaudir des deux mains. Quant au leader de la « Dynamique collective », il accueille une collaboratrice que s’arrachent les institutions nationales.

Comment ne pas se souvenir que le Prof. Machikou Ngameni préside depuis 2016, la cellule anti-corruption de la CRTV, l’entreprise audiovisuelle à capitaux publics du Cameroun ? Comment ne pas souligner son passage comme membre au Conseil national de la communication (CNC) entre mars 2013 et octobre 2021 ? Enfin, comment ne pas mettre l’emphase sur la position qu’elle occupe en ce moment au sein du Comité national olympique et sportif du Cameroun ? Elle y préside en effet la Chambre d’Arbitrage et de conciliation, la plus haute juridiction sportive nationale camerounaise.

Bienvenue dans le train de la « Dynamique collective », chère Professeure ! /HA